E40 Déguster : Les myrtilles du Trimoulet, dans la Creuse

Amusant, ces jours derniers, David me disait avoir envie de myrtilles ! Peu consciente, j’avoue, des périodes pour les trouver, je pensais par-contre que c’était plutôt un fruit de montagne.

Et qu’elle n’est pas ma surprise, j’aime bien cette expression un peu surannée, de voir une publicité pour l’exploitation « Les myrtilles du Trimoulet » dans la Creuse, à 45 mn de ma maison bourbonnaise ! Il était temps, ça fait seulement des décennies qu’ils sont là…😉

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On pouvait aller les cueillir nous-mêmes certains jours, ce qui est le max du dépaysement, pour moi, citadine, mais j’ai préféré aller à la visite guidée estivale du vendredi matin à 10h30, et vous allez voir qu’on a cueilli quand même…

Auriane, la nouvelle propriétaire de la ferme, avec son mari Federico, accueille donc notre groupe d’une quinzaine de personnes pendant 1h30, et ça commence tout de suite par les champs ! C’est donc la 1ère fois que David et moi nous trouvons au milieu des myrtilliers, avec une belle vue sur la campagne environnante. Ceux-ci ont été rabattus franchement et récemment pour les booster, ils ne mesurent qu’un mètre mais ils atteignent souvent 1,70 m pour les récoltes, et plus, si on les laisse pousser.

Notre guide nous montre ses différentes espèces, 14 précisément, nous raconte son autre exploitation en Argentine, répond aux questions de tous, et nous faisons une belle marche au soleil.

On parle bio ou pas bio, environnement, hors-sol finalement meilleur pour la plante que le sol de l’exploitation pas assez acide, difficultés à trouver du personnel pour récolter, et donc obligation de passer les frontières, et puis… on goûte sans cesse, sous le regard amusé d’Auriane, repérant ça et là de beaux fruits ! Ah ça, s’il fallait se plier le dos pour les récolter une par une, pendant plusieurs heures, il n’y aurait plus personne ! 😋

J’ai appris, en parlant de récolte, que le peigne à myrtilles est désormais interdit, car on récoltait les fruits mûrs en même temps que les moins mûrs, et c’est bien pour cela que les myrtilles coûtent cher, il faut les ramasser en plusieurs fois, et délicatement, à la main.

On passe ensuite à la salle de conditionnement, vide lors des visites, conditions sanitaires obligent, mais Auriane nous montre les différents appareils, dont sa trieuse toute neuve, qui trie et « palpe » les fruits, les prenant en photo un par un. La traçabilité est parfaite, rang par rang, tout est sous contrôle.

Et après la dégustation dans les champs, dégustation à la boutique ! Elle nous fait goûter jus, liqueur, miel (ne venant pas lui, de son exploitation, pas encore assez étendue pour répondre à l’appellation « miel de myrtilles »), fruits macérés dans du sirop, ou encore fruits séchés. On achète de la confiture sucrée seulement au jus de raisin à 70% de fruits, du miel, de la moutarde à la myrtille, parfaite pour mes vinaigrettes, des fruits frais bien sûr, et des fruits sous vide pour rapporter à Montpellier.

Je n’ai vu les fleurs qu’en photo, mais leurs clochettes magnifiques donnent au miel un goût puissant, caramélisé, qui passe au-dessus du goût habituel et animal de tout miel. Les fruits frais sont délicieux, au goût léger de pin comme toute myrtille qui se respecte, c’est vraiment un fruit que j’aime de plus en plus. Un souvenir personnel… mon grand-père paternel n’a mangé qu’un seul type de confitures, toute sa vie d’adulte… la confiture de myrtilles !

Une balade à l’extérieur, une guide charmante, des fruits pas si classiques que ça, que demander de plus ? On a adoré ce 1er moment pour nous, dans la Creuse ! Oui ça a beau être proche de l’Allier, on n’y pensait pas.

La visite est possible en été mais vous pouvez venir acheter vos fruits sur place, ou vous les faire envoyer, de juin à septembre, plus ou moins.

On a continué notre journée par un déjeuner sur la place de Boussac et la visite exceptionnelle du château, dont je vais vous parler d’ici peu. A bientôt donc !